Les rues du quartier : Rue Gouraud
9 Février 2022Mais qui est ce général Gouraud dont le nom est donné à une des rues du quartier du Grand Trou ? Cette rue d’apparence paisible bordée d’arbres en rive droite allant de la route de Vienne face à la place Belleville et débouchant sur la rue de Montagny ? Henri Joseph Eugène GOURAUD, né le 17novembre1867 à Paris et mort le 16septembre1946 dans la même ville, fait une riche carrière militaire.
Histoire du quartier : Les usines PATAY
1 Février 2022Né à Bourg de Thizy en 1860, Maurice PATAY, se révèle, dans sa jeunesse bon mécanicien. Il est embauché, à Lyon, dans une usine de mécanique générale. Dans sa cave transformée en atelier, 37 rue de Condé, il construit la première locomotive routière de plaisance, baptisée "Colibri". Son engin à 3 roues pesant 700 kg est capable de rouler à 20 km/h.
Il sollicite auprès de la préfecture du Rhône une autorisation de circuler qu'il obtient en février 1888.
En 1894, s'étant installé à son compte, il crée au 157 rue Moncey un atelier de mécanique générale et d'installation d'usines. Dans ce local, il crée deux autres tricycles pour lesquels il remplace le charbon par le pétrole. La compétition est sévère. En 1893, Maurice Audibert et Emile Lavirotte mettent au point, à Monplaisir, une voiture à pétrole. Maurice Patay s'oriente lui définitivement vers la construction électrique. Il se spécialise dans les moteurs électriques pour métiers à tisser.
En 1896, ses moteurs commencent à être appréciés dans diverses usines équipées de génératrices à courant continu actionnées par des machines à vapeur. L'usine de Moncey devenant trop exiguë, il décide de réimplanter une usine 48 rue Corne-de-Cerf. Vers 1912, la production de 180 moteurs par mois est atteinte.
La première guerre mondiale mobilise les trois quarts du personnel. Maurice Patay ne désespère pas car il pense à l'avenir prodigieux de la construction électrique. Il achète 20 000 m² de terrain maraîcher en bordure du chemin des Quatre-Maisons (devenu rue Audibert & Lavirotte) pour y édifier une usine moderne.
En 1920, le grand hall est terminé et des moyens de production nouveaux s'ajoutent aux anciens de la rue Corne-de-Cerf qui, progressivement, sont transférés sous les 5000 m² de toiture béton desservis par 3 ponts roulants.
1922 : Installée dans un bâtiment de conception audacieuse pour l'époque, la nouvelle usine Patay est la première usine lyonnaise sans transmission au plafond. L'usine conserve l'esprit d'établissement pionnier où l'on fabrique une grande diversité de moteurs.
1939. La seconde guerre mondiale n'épargne pas l'entreprise. Une grande partie du personnel est mobilisé tandis qu'une partie de l'atelier s'équipe pour usiner des bombes (en mai 1940, l'usine pouvait produire 40 000 bombes de 60 mm par mois).
26 mai 1944, alerte aérienne : une escadre de bombardiers américains pilonne la gare de triage voisine. Une bombe de 500 kg détruit l'atelier de bobinage tandis que d'autres bombes soufflent toutes les verrières et galandages de l'usine.
Septembre 1944 ; les troupes allemandes en repli occupent l'usine. Celle-ci sera épargnée malgré la consigne donnée de détruire le potentiel industriel français.
En 1947, est créé la Société Mécanique et Electrique du Rhône (S.O.M.E.R)qui devra assurer la production des moteurs normalisés en alliage léger.
En 1954, né la société des Moteurs Patay qui limite sa production aux fabrications rentables de l'usine mère. Et en 1958, un atelier de chaudronnerie destiné à la création de moteurs spéciaux en acier est créé.
Quelques chiffres : un effectif moyen de 420 personnes, un parc de 340 machines outils (70 tours, 15 rectifieuses, 31 presses ou encocheuses, 15 presses hydrauliques, 63 fraiseuses ou perceuses, 6 equilibreuses …)
En 1960 production de 1500 tonnes de machines diverses, moteurs-frein, génératrices, moto-réducteurs représentant approximativement 80 000 CV
Source : document interne à l'entreprise remis par Michel Salmon
Nicolas, le jardinier présente la mare
30 Janvier 2022Interview de Nicolas
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